
Mûroises - Rubus fruticosus x idaeus
La mûroise ou “tayberry” est une ronce hybride issue d'un croisement entre un mûrier-ronce et un framboisier. D'une taille de 1,50 à 2 mètres de haut sur 1 mètre de large, ses tiges peuvent être épineuses ou non selon les variétés. La floraison s'étale du mois de mai au mois de juin. Les mûroises ressemblent à des framboises, en plus gros et en plus long. La couleur du fruit peut être soit rouge violacé ou noire selon les cultivars. Les fruits sont bien parfumés, sucrés et juteux. Les mûroises contiennent plus de 80 % d'eau et une majorité de glucides. Elles sont riches en vitamines, notamment la C.
Guide achat Mûroises
Vous trouverez ci-dessous un guide pour réussir la plantation de la mûroise et son entretien.
-
Choix de la variété des mûroises :
La tayberry a été la première hybridation de mûroise à se démocratiser, elle fut suivi par d'autres plus récentes, souvent sans épines, au port plus ou moins étalé et aux fruits au goût tirant soit plus vers la framboise, soit plus vers la mûre.
Boysenberry : Cette variété hybride entre la mûre, la framboise et la loganberry produit de grosses baies rouges à la peau légèrement violette. Le goût est sucré avec une pointe d’acidité, idéal pour les confitures et les desserts.
Buckingham : Les fruits de cette variété sont sucrés et légèrement acidulés, de taille moyenne, et présentent une couleur rouge foncé. Très productifs et résistants, les Buckingham sont parfaits pour être consommés frais ou pour réaliser des confitures.
Loganberry : Résultant du croisement entre une framboise et une mûre, cette variété produit des baies rouge foncé, juteuses, sucrées et acidulées. Elles sont idéales pour les récoltes en frais ou en confiture. Le goût unique en fait un choix populaire pour les recettes de desserts.
Tayberry : Ce croisement entre une mûre et une framboise donne des fruits allongés, rouges et juteux. Le goût sucré et légèrement acidulé est particulièrement apprécié pour les confitures et les desserts, offrant une saveur riche et délicate.
2. Pollinisation de la mûroise :
La mûroise est autogame, ce qui lui permet de produire des fruits seul, mais la pollinisation par les insectes, comme les abeilles, peut améliorer la récolte. Ces pollinisateurs augmentent la fructification et la qualité des baies. Bien qu'il soit capable de se polliniser sans aide, encourager la présence d'insectes et opter pour une pollinisation croisée en plantant plusieurs variétés est bénéfique. Cela permet d'obtenir des rendements plus abondants et de meilleure qualité.
3. Plantation des mûriers :
-
Climat : Cette plante est habituée à des conditions difficiles et peut se plaire quasiment partout.
-
Exposition : La mûroise a besoin d'ensoleillement pour que les fruits mûrissent, cependant, préférez une exposition en partie ombragée dans le sud de la France.
-
Sol : Cette plante peut se cultiver sur tous les types de sol, même pauvre.
4. Entretien de la mûroise :
1. Taille de la mûroise
Bien que la mûroise ne nécessite pas de taille particulière, il est par contre nécessaire de palisser un grand nombre de variétés, soit le long d'un mur, d'une pergola ou autre.
2. Arrosage et besoin en eau de la mûroise
Arrosez si le sol est trop sec, en particulier lors de la fructification.
3. Fertilisation de la mûroise
Effectuez un apport d'engrais au pied à l'automne.
5. Parasites et maladies de la mûroise :
Bien que résistante, la mûroise possède les mêmes maladies et nuisibles que ses deux parents,comme l'oïdium, l'anthracnose ou encore les pucerons.
-
L'Oïdium
Description :
L'oïdium est une maladie fongique causée par des champignons du genre Erysiphe ou Sphaerotheca. Elle se manifeste par l'apparition d'un fin voile blanc, poudreux, sur les feuilles, les tiges et parfois les fleurs. Ce champignon prospère particulièrement par temps sec et chaud, et affecte une grande variété de plantes, y compris les cucurbitacées, les rosiers, les vignes et les arbres fruitiers.
Impact :
L'oïdium ralentit la photosynthèse en recouvrant les feuilles et les jeunes pousses d'une couche de spores blanches. Cela peut provoquer un jaunissement des feuilles, une déformation des jeunes pousses et, dans les cas graves, une défoliation prématurée. L'infestation peut également réduire la qualité des fruits ou des fleurs, altérant leur goût ou leur apparence.
Solution :
Éliminer les parties infectées : Enlevez et détruisez les feuilles, tiges et fleurs atteintes pour réduire la propagation du champignon. Utiliser des traitements fongicides : Appliquez des fongicides à base de soufre, de bicarbonate de potassium ou de produits spécifiques contre l'oïdium. Ces traitements doivent être faits au début de l'infestation et être répétés tous les 7 à 10 jours en fonction des conditions climatiques.
Favoriser la circulation de l'air : Taillez les plantes pour améliorer la circulation de l'air, ce qui aide à réduire l'humidité et rend l'environnement moins favorable au développement du champignon.
Utiliser des solutions naturelles : Pour une approche plus écologique, vous pouvez pulvériser de l'eau additionnée de bicarbonate de soude (environ 1 cuillère à soupe de bicarbonate pour 1 litre d'eau) ou un mélange de lait et d'eau (1 partie de lait pour 9 parties d'eau) pour aider à prévenir l'oïdium.
Choisir des variétés résistantes : Si possible, choisissez des variétés de plantes moins sensibles à l'oïdium, en particulier pour les cultures à risque élevé.
-
L'Anthracnose
Description :
L'anthracnose est une maladie fongique causée par plusieurs champignons du genre Colletotrichum. Elle se manifeste par des taches sombres, souvent bordées de jaune, qui apparaissent sur les feuilles, les fruits et les tiges.
Impact :
L'anthracnose entraîne un affaiblissement des plantes en perturbant la photosynthèse et en réduisant leur capacité à croître. Les taches sur les feuilles et les fruits peuvent entraîner une déformation, une chute prématurée des feuilles et une détérioration de la qualité des récoltes, avec des fruits marqués par des lésions brunes ou noires. Dans les cas graves, la maladie peut provoquer la perte des récoltes.
Solution :
Éliminer les parties infectées : Retirer et détruire les feuilles, fruits ou tiges touchés pour limiter la propagation du champignon.Utiliser des fongicides : Appliquer des fongicides à base de cuivre, de soufre ou des produits spécifiques contre l'anthracnose. Traitez les plantes dès les premiers signes d'infection et répétez les traitements tous les 7 à 10 jours selon les conditions météorologiques.Favoriser la circulation de l'air : Taillez les plantes pour permettre une meilleure aération, réduire l'humidité et limiter les conditions propices au champignon.Solutions naturelles : Pulvériser des mélanges à base de lait (1 part de lait pour 9 parts d'eau) ou de bicarbonate de soude (1 cuillère à soupe pour 1 litre d'eau) pour prévenir l'anthracnose de manière plus écologique.Choisir des variétés résistantes : Optez pour des variétés de plantes résistantes à l'anthracnose, particulièrement pour les cultures à risque élevé.
6. Récolte des mûroises :
Attendez que les baies soient bien mûres pour les cueillir. Les mûroises ne se conservent que 2 à 3 jours, mais peuvent se congeler.
7. Le saviez-vous :
La mûroise est le fruit d'un croisement naturel entre la mûre et la framboise, découvert à la fin du XIXᵉ siècle en Californie par l'horticulteur James Harvey Logan.
En France, le nom "mûroise" a été déposé en 1989 pour désigner ce fruit hybride.
Aujourd'hui, la mûroise est appréciée pour sa saveur unique, alliant le sucré de la mûre et l'acidulé de la framboise, et est utilisée dans diverses préparations culinaires, notamment les confitures et les desserts.